Trail du Gypaète 2014

GYPAETE-LOGO-ENTETE

Date : 7 Juin 2014
Distance : 74 km
Dénivelé : 4 730 D+
Finisher : Laurent
Auteur de l’article: Laurent
Le site de la course >
 http://www.traildugypaete.com

Le Gyapète, le rapace !

5 heures du mat’ j’ai des frissons, Je claque des dents et je monte le son…
Sylvain, Thierry, Bruno et Laurent  sont sur le pied de guerre.

M.le maire de Thiez nous abreuve d’un trop long discours et le Top est donné à 5h13 : Notez bien ! cela va avoir une importance réelle.

Gypaète Barbu

Gypaète Barbu

138 coureurs au départ, 3 km en bord d’Arve et déjà le groupe s’étire au petit jour sans même que nous ayons besoin de frontale. On entre en sous-bois et… Bim! Patate de 1000mD+, sans se poser de question : raide, droit dans la pente sans s’encombrer de virage. Heureusement qu’on est frais, cette montée là en fin de parcours eût eu une toute autre « saveur ». Bruno enquille comme un dératé ; Thierry est derrière, on saura par la suite que cette montée n’a pas été sa copine.

Au sortir du bois, 2 gars assis sur un quad : c’est rassurant, le chemin est carrossable, l’herbe a été fauchée.

Ça sent le « Romme ». C’est le 1° hameau traversé : magnifique au soleil levant sur les toits et l’herbe tendre. 1 coca, 1 verre d’O, 2 abricots et on repart, BLS groupés vers Le Reposoir par des sentiers empruntés par des tracteurs à débarder. Heureusement qu’il fait sec. A droite, en dessous vue sur le carmel du reposoir, imposant monastère niché en fond de vallée, entourée des montagnes encore enneigées. Enigmatique bâtisse –qui y vit ? (vivait)- mais havre de sérénité que nous contournons au son des cloches de vaches reblochonnaises. On descend sur le village du reposoir pour un court repos/ravito/photos.

Daï daï daï, en route vers le col de la colombière. Montée longuette et régulière où notre trio s’étire. 2 jeunes baliseurs font à tous la mauvaise blague « encore 200m et vous y êtes ». Macache, on s’enquille quasi 1 heure de monte et cale sur sentier pas roulant, il est loin ce col. Certes, c’est beau mais c’est long… Enfin, le col mais, pas de ravito, que des vélos qui ont fait l’ascension. Faut descendre 3 km jusqu’à Chinaillon. La chaleur pointe, il est 11h.

Allo ! Thierry, t’es où ? Quelles sont les news. Bruno pioche, le bide en vrac sur ce fameux passage d’approche avant  le col de la colomb.  Laurent et Sylvain se retrouvent au ravito du Chinaillon et redémarrent sans attendre T, cause foutues barrières qui donnent peu de droit à l’erreur. Il fait chaud, très chaud et on attaque dare dare la montée vers l’Aiguille verte. Sylvain, après 30 mn ressent un gros coup de mou, impossible de manger de peur d’un aller/retour gastrique. L et S se séparent en espérant de meilleures heures.. derrière B stoppe au Chinaillon, ne pouvant se permettre un arrêt de ¾ d’h pour se refaire la pastille, la rage au ventre, c’est le cas de le dire.

Mazette, la montée est rude : 700mD+ : imaginez monter 2 fois la tour Eiffel par un escalier aux marches inégales. Oui, c’est vrai, en haut la vue sur les Aravis vaut celle sur « Parisse », c’est beau. Traversée brinquebalante et dessous, tout en dessous à gauche, vue plongeante sur le lac de Lessy. C’est pas la descente du passeur de Pralo mais ça s’en approche, on descend au bord du lac et….on remonte vers le col du Sosay en traversant des névés qui fondent sec. On marche dans l’herbe imbibée des eaux de fonte. Bascule au col et longue longue traversée descendant sur un énorme névé où les coureurs du 29km et du 41 km ont laissé 2 rails pour les godasses. Les cristaux de glace rafraîchissent les chevilles mais on n’est pas vraiment détendus, c’est un coup à casser du bâton. Au loin, sur le plateau, 3 gros 4×4 indiquent le ravito du col de Cenise. C’est presque plat pour y arriver, faudrait courir…la tête dit oui mais le moteur est en mode « sénateur ».

Cenise, Syl20 dit stop. Il a fait 44 km, cogite, ne trouve plus l’énergie pour continuer alors qu’il a 30 mn d’avance sur la barrière. Le gypaète vient de croquer sa 2° proie.

La descente s’amorce vers la bifurcation 74km-41km et le parcours du 29km. Perso, je suis OFF : pas de souvenir, ça doit être l’heure de la sieste.

Plus on avance, plus les baliseurs alignent canettes, Pif et bourgogne aligoté sur les tables mais ils ont tous improvisé un service gratuit d’O fort appréciable qui permet de supporter le cagna.

Belle montée vers la pointe d’Andey. Elle était annoncée rude mais elle passe crème. 138 gars au départ : on n’est pas dérangé par les autres coureurs. La montagne est à nous. Trouver 1 gars ou 1 fille pour faire route et discuter, c’est bon quand ni ça monte, ni ça descend.

Longue rude raide descente vers Brizon. Il est où ce ravito ? et non, encore plus bas, dans un garage dans un virage. Coup de mou, même pas vu les photos de calendrier Pirelli affichées sur les armoires. T lui aura les yeux ouverts… Un gel pour déglacer la bête via Mont Saxonnex et cette fameuse barrière horaire tendue annoncée sur le site à 19h30. Laurent y passe à 18h35. Peut plus manger, faudrait faire un effort. 2 abricots, 2 pruneaux, 1 demie banane, 2 tucs et 1 bout de fromage depuis le matin : coûte pas cher à l’orga ce gars là mais c’est pas bon ; heureusement qui ne reste que 12 ? 13 ? 14km ?

Savonneuse la barrière de  Mont Saxonnex : T y arrivera à 19h37. N’est-on pas parti avec +13mn ? la barrière ne devrait-elle pas être à 19h43 ?

Le rapace a encore frappé.

Enfin le soleil décline. La nuque pique. Râ a rougi le cuir. Sortie de Mont Saxonnex et montée vers Morsulaz. Nickel : on traverse le torrent, de l’eau à mi-mollet. Légère descente sur route, tourne à droite et…grimpe. Un gars, accompagné de sa femme vient de vomir et veut abandonner. Quelques encouragements et conseils ; il est en bonne main. A cette heure de la journée, on n’a qu’une envie : rentrer à l’écurie.

Costaude la montée au lac Bénit ; pas de sentier, juste une trace entre les sapins quasi au droit de la pente. Ouf, débouché sur le haut de quelques pistes. Un groupe de jeunes a installé le feu de camp et les tentes, ça sent les chippos ce soir !  Panneau 8km, descente qu’ils disaient mais rien de roulant : de la boue, des racines encore de la boue. Impossible d’accélérer et puis on fait les montagnes russes pendant plus d’un km. Elle est où cette fin ?… Goudron, 1.5km, et on court.

Tchek BTS, c’est bon de vous voir mais ça prive du vrai plaisir de partager cette arrivée. 75 coureurs finissent, + de 45% d’abandons. Sacré rapace.

Eh mon Dieu, merci pour cette belle journée de sport passée par « Rome », le monastère du reposoir et le lac Bénit. Ainsi soit-il .

Profil Gypaète 2014

Profil Gypaète 2014

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