Sparnatrail 2012

Distance : 56,7 km
Dénivelé : 1 390 m D+

Toutes les informations sur http://joggingepernay.free.fr/

Vamos Thierry – Laurent pour le Sparnatrail 2012 !

L’UTMB modifié n’a pas sonné pour nous comme la vraie fin de saison ; ce Sparnatrail sera donc la course de clôture de l’an 2012.

Avant de partir : vérifions que les essuie-glaces de la voiture fonctionnent ! il rince, il mouille, il flotte, c’est même l’orage vers chez Mickey. Ça promet une terre « amoureuse » comme disent les champenois : comprenez collante et lourde à souhait.

Rocade de Reims : bouchon : y a match de foot ! On tourne dans Reims, on vient se poster en voiture devant la cathédrale, il ne fait pas un temps à mettre un pèlerin dehors. Direction la rue piétonne en rasant les murs à l’abri des gouttes, tite bière, plat de pâtes ou pidz…classique et go to l’hôtel pas cher de la banlieue sud.

Réveil 6h, vite vêtus, vite partis vers Epernay. Surprise : plus de pluie, 4-5° , le moral est bon. Retrait dossard, thé sucré et nous voilà prêts dans la halle des sports d’Epernay.

Le troupeau se meut , footing tranquille vers la ligne de départ au bas de l’avenue de Champagne à un kilo de là.

5 mn d’attente, on discute, un gars dit « tiens, c’est bon les gars, le départ a été donné. On avait à peine entendu : No Stress !

Bords de marne, on évite les flaques, on monte sur les côtés herbeux mais on sait que tôt ou tard, il faudra mettre le pied dans la merdasse. On part tranquille jusque vers le 5-6° kilo. Thierry se laisse distancer. Le diesel est long à chauffer, on s’attendra au 1° ravito vers le 17° kilo.

Il a plu, ça c’est sur car on ne verra aucune motte d’herbe, aucun caillou, aucun bout de terre sec ou sèche. Et le slalom commence, et la course se transforme en pas de patineur tant les pieds partent à droite et à gauche. On sait que les 1470m de D+ ne nécessitent pas les bâtons, c’est la boue qui les requiert si on veut rester debout.

Ça ne loupe pas, glissade et zou au sol. J’essuie ma main sur le cuissard, les traces de doigts ainsi dessinées provoqueront des commentaires amusés de spectateurs plus loin sur le parcours.

Maudits fil de fer en bout le rangée de vigne : impossible de trouver un passage plat et accrocheur sans s’entraver dans ceux-ci. Prenons notre mal en patience. Mais haro sur la publicité mensongère : Asics annonce des Trabucco de 350 gr…. les miennes font 1.2kg avec cette gadoue.

1° ravito, coca, re-coca et thé. ça pèle, je guette Thierry, niente, trop froid, je redémarre.

Il est long le chemin, les traversées en sous-bois sont gorgées d’eau, c’est bon, les pieds sont mouillés, c’est nos femmes qui vont encore trouver des chaussettes bien pourries.

Le 2° ravito paraît bien loin, on y arrive au détour d’un chemin, il nous surprend et on repart en traversant de grands champs sur le plateau champenois. Des souvenirs remontent , on reconnait des passages du parcours et on sait que la fin est loin encore. Je reconnais un long passage sur un chemin herbeux, je m’y étais bien senti la fois dernière et là, je galère ; ça glisse encore et chose incroyable, c’est une des premières fois que je ressent de mini-crampes aux adducteurs dues au fait de devoir sans cesse ramener les pieds qui s’écartent de droite et gauche. Ils annoncent 57 km, oh fan de chichoune ! on les maudit ces derniers kilos en zigzags, monte et cale, dans les vignes, et pourtant on le sais qu’ils sont durs.

Un gars me double, m’encourage, rien n’y fait. Un spectateur me dit : plus que 4 kilos, rien n’y fait, c’est une éternité.

La dernière toute petite descente avant le gymnase d’arrivée, tu vois sur le visage des gens que tu croises qu’ils pensent : « vas-y mon gars, à fond, reste 700m ! » ils peuvent penser ce qu’ils veulent , rien ne me fera aller plus vite…

Ce qui est trop bon, c’est les 157 derniers mètres ou là, tout à coup, tu retrouves la gracilité d’un ange, la légèreté d’un étalon…. quoique…vieil étalon alors…mais si, mais si, tu franchis la ligne à 8,73km/h cheveux au vent , et s’est trop bon.

Allez, Champagne !