Reebok Spartan Race Paris 2015, la boue à l’honneur !

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Par Anne-Catherine

Un concours sur internet où je publie une photo d’escalade me permet de gagner un dossard pour la Spartan Race. Je convaincs Bruno de m’accompagner dans cette aventure (enfin façon de parler car il n’a pas hésité plus de 2 secondes) qui lui même en parle à Goran son partenaire d’entrainement de Crossfit et voici formée l’équipe des Thunderbirds !

Quand on aime on ne compte pas, nous décidons de nous inscrire au format « Super » de la Spartan Race que nous courrons le 19 septembre près de Paris.

Le parcours

Le parcours est théoriquement composé de 21 obstacles repartis sur 13 km mais l’organisation ayant décidé d’être généreuse, ce ne sont pas moins de 36 épreuves qui nous franchirons.

J’appréhendais beaucoup les passages d’eau glacée. Le tracé nous met tout de suite dans l’ambiance puisque le 1er obstacle consistait à sauter dans un fossé rempli d’eau (nous en avions jusqu’à mi ventre). Et finalement, l’eau c’est agréable !

Nous avons traversé plusieurs fois des tronçons de lac et cela a été les seuls moments de récupération de notre parcours (une petite cryothérapie)

Les obstacles sont variés : beaucoup de passages de murs (merci à Bruno et Goran de m’avoir aidée), épreuves de force (pneus, sacs a porter, poids à tracter), monter à la corde, ponts de singe. C’est amusant. Et rien n’est insurmontable si on est un peu (beaucoup) entrainé !

Le clou du spectacle : environ 200 mètres dans la boue et sous les barbelés, ce qui nous a permis de tester les différents types de progression. Contre toute attente, la meilleure solution est de tourner sur soi-même, comme les enfants qui dévalent les pentes.

Une vidéo qui résume la course

13 km de course à pied, ce n’est rien pour un traileur

C’est un peu l’idée que je me faisais avant le départ… sauf qu’il s’agit de 13 km de fractionné et que le terrain ferait frémir un traileur aguerri. La plupart de la course se fait sur terrain très vallonné et dans des champs de boue (cf. ci-dessous) d’où des glissades nombreuses. Donc je m’attendais à avoir des phases de récupération sur la course à pied et cela n’a pas été le cas.

Beaucoup de concurrents que nous avons doublé sur le parcours préfèrent d’ailleurs marcher sur la fin du tracé.

La boue

Impossible de parler de Spartan Race sans parler de la boue ! Il y en a partout… et pas de la boue toute tendre, du style de celle dont on se sert en institut de beauté, non de la vraie boue bien sale et avec des milliers de petits cailloux, branchages et gravillons en tout genre !

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Une des particularités de la boue est qu’elle s’immisce partout. Donc après avoir passé plusieurs heures à ramper dans la boue, courir dans la boue, glisser dans la boue, tomber dans la boue… vous en serez recouvert des pieds à la tête !

Prévoyez donc un sac poubelle pour mettre vos affaires sales à la fin de la course à moins de vouloir refaire intégralement la décoration de votre voiture et surtout un change complet, chaussures comprises.

Faites vous également à l’idée d’avoir le corps couvert de microcoupures et d’écorchures en tout genre. Impossible d’y échapper !

L’organisation

Une spartan, c’est également une organisation parfaitement huilée. Remise des dossards, consignes, médailles… Tout est efficace, professionnel et souriant. Et cerise sur le gâteau, le tee shirt finisher est magnifique et extrêmement bien coupé (merci Reebok)

Ce que j’ai aimé

Une spartan c’est la fête ! Un dj qui mixe, des musiciens en live dans le sas de départ, un échauffement endiablé, une très belle ambiance tout au long du parcours, une ex-miss France qui prend la pose dans la zone de départ !

Les participants sont la pour s’amuser et cela se sent. Aucune bousculade après le sas de départ, les coureurs font attention en doublant et même s’entraident sur les obstacles !

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Une organisation écologique dont devraient s’inspirer pas mal de courses qui se disent « nature » : un système ingénieux pour empiler  les gobelets d’eau usagers des coureurs très disciplinés. Du coup, je n’ai vu aucun gel usagé, emballages trainer par terre sur la course !

Le fait de courir en équipe ! Pour un coureur de trail qui a l’habitude de se battre seul contre des barrières horaires, c’est une belle aventure humaine. Je me rappellerai longtemps de cette arrivée main dans la main avec mes équipiers !

Ce que j’ai moins aimé

Une sécurité que j’ai trouvé parfois un peu légère sur les obstacles les plus aériens (quand on pense que sur un accrobranche à 1m50 du sol on vous impose 1 ligne de vie et une zaza…) : en gros votre seule planche de survie c’est vous !

J’ai regretté de ne pouvoir trouver un sucre quand j’ai souffert d’hypoglycémie entre le 4ème et le 7ème kilomètre. J’ai demandé aux pompiers, aux nombreux organisateurs que nous avons croisé sur le parcours : personne n’avait de sucre ou la moindre chose à donner à un participant en crise d’hypo. Bref, j’ai eu un passage un peu difficile où je voyais des étoiles quand je courrai mais fort heureusement, le ravitaillement avec des bananes m’a sauvé la mise !

Des tarifs élevés (80 euros sur internet et 100 euros l’inscription sur place). Un coureur m’a raconté (et oui, parce qu’on discute avec ses voisins quand on rampe dans la boue) qu’il avait du payer 21 euros pour changer d’heure de départ !

J’ai détesté les newsletters où l’on me parlait comme si j’étais une adolescente pré-pubère à base de tutoiement et d’anglicisme.

Le fait que certains participants ne jouent pas le jeu et ne font pas tous les burpees (quand on n’arrive pas à passer une épreuve, on a une pénalité qui consiste à faire 30 burpees et moi j’en ai fait éormément)

Mes conseils si vous voulez participer à cette course

  • Prévoyez des vêtements légers et collants, c’est beaucoup plus facile pour passer sous les barbelés. De toute façon on est mouillé, donc moins on est couvert, moins on a froid. Certains participants avaient des survêtements ou des pantalons longs et ont couru avec plusieurs kilos de boue sur eux !
  • Ne prendre aucun sac à doc ou poche à eau, sauf à passer plusieurs heures dans les barbelés
  • Choisir des chaussures avec des crampons et sachez qu’elles auront changé de couleurs à l’arrivée (et qu’elles ne retrouveront probablement jamais leurs couleurs d’origine)
  • Prévoyez un petit déjeuner solide, mangez 30 minutes avant le départ et ayez dans votre sac un peu d’argent pour acheter 2 ou 3 choses à l’arrivée (Reebok fait bien les choses : il y a une très belle boutique avec des tee-shirts sympas ainsi que plein de food trucks pour la petite fringale d’après course)
  • Ne surtout pas oublier le sac poubelle pour mettre ses affaires sales (cf. paragraphe sur la boue) et prévoir un change complet et chaud
  • Armez vous de courage pour vous doucher à l’arrivée : la douche ce sont des tuyaux d’arrosage à l’eau froide. Sachez que la zone est mixte donc, Mesdames (et Messieurs), si vous voulez préserver votre pudeur quand vous mettez des sous vêtements propres et secs, prévoyez une immense serviette !

En résumé

Une épreuve sur laquelle je me suis vraiment amusée et surtout une très belle course à faire en équipe !

Nous avions décidé de participer en y prenant du plaisir, sans chercher à faire une performance et nous bouclons le parcours en 2h16 en nous classant 18ème équipe avec du coup, l’envie d’en refaire une dans un esprit plus compétitif !

Un grand merci à mes 2 co-équipiers, Bruno et Goran, pour m’avoir accompagnée dans cette aventure. Sans eux, je n’aurai jamais passé un seul mur. Ils m’ont encouragé sur toutes les épreuves et ont été impressionnants sur les passages d’obstacles.

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Des informations détaillées sur chaque course sont disponibles sur le site de la Spartan Race

 

 

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